Traitement du cancer de la prostate| ICB

Le traitement du cancer de la prostate dépend du stade de la maladie, du risque associé, de l’âge du patient, de ses antécédents médicaux, ainsi que de ses préférences personnelles. La stratégie thérapeutique sera systématiquement établi en réunion de concertation disciplinaire (RCP) auxquelles les équipes de l’Institut de Cancérologie de Bourgogne participent activement et suit les recommandations de l’Institut National du Cancer (INCa) ainsi que des sociétés savantes en vigueurs.

Vous recevrez au début de votre prise en charge par un oncologue ou un radiothérapeute un document expliquant les détails de votre plan personnalisée de soins ainsi que des explications concernant plus particulièrement les effets secondaires des traitements proposés.

La Surveillance Active

La surveillance active est une option pour les hommes présentant un cancer de la prostate à faible risque. Cette stratégie consiste à suivre de près l’évolution du cancer sans traitement immédiat, pour éviter des effets secondaires potentiels inutiles tant que la maladie reste peu évolutive.

Quand est-elle proposée ?
Cette approche est souvent proposée lorsque le cancer est localisé, de faible grade, et qu’il ne présente pas de risques immédiats pour la santé.
Comment ça fonctionne ?
Elle comprend des examens réguliers, incluant des prises de sang (taux de PSA), des biopsies de la prostate et des IRM. Si la maladie progresse, un traitement curatif (chirurgie, radiothérapie) peut être proposé

La Prostatectomie

La prostatectomie radicale consiste à enlever chirurgicalement la totalité de la prostate et, dans certains cas, les ganglions lymphatiques de drainage.

Quand est-elle proposée ?
Elle est proposée lorsque le cancer est localisé et que l’on souhaite traiter la maladie de manière curative.
Types de prostatectomie :
- Prostatectomie rétropubienne : réalisée par une incision dans le bas-ventre.
- Prostatectomie par laparoscopie (ou robot-assistée) : technique mini-invasive utilisant de petites incisions, souvent assistée par un robot chirurgical (chirurgie robotique).
Effets secondaires potentiels :
Les effets indésirables peuvent inclure des problèmes urinaires (incontinence) et des troubles de l’érection, mais des techniques modernes visent à préserver les nerfs impliqués dans ces fonctions.

La Radiothérapie

La radiothérapie utilise des rayons X à haute énergie pour détruire les cellules cancéreuses. C’est une alternative à la chirurgie pour les patients qui préfèrent éviter une intervention chirurgicale ou pour les cas où la chirurgie est contre-indiquée. Les rayons sont délivrés à travers la peau vers la prostate. La technique la plus moderne est la radiothérapie conformationnelle avec modulation d’intensité (RCMI), qui permet de cibler précisément la tumeur tout en épargnant les tissus sains voisins. Nous utilisons les techniques les plus récentes pour permettre de délivrer les doses de rayonnements recommandées par les référentiels régionaux et internationaux avec pour objectifs : la plus grande efficacité et le moins d’effets secondaires possible.

Pour en savoir plus :

Technique VMAT
Radiothérapie stéréotaxique

Les effets indésirables spécifiques les plus fréquents peuvent survenir pendant ou après la radiothérapie :

Fatigue : l’accumulation de la fatigue n’est pas le signe d’une aggravation de la maladie. Elle n’est pas non plus toujours présente.
Troubles urinaires : un manque de pression à la miction, surtout nocturne, des mictions fréquentes, voire des brulures urinaires. Il est important de continuer à boire entre 1,5 et 2 litres d’eau par jour.
Troubles digestifs : selles irrégulières, plus fréquentes ou plus abondantes, des sensations de faux besoins, des diarrhées ou émissions de quelques glaires sont possibles.
Troubles sexuels : en l’absence de chirurgie ou de traitement hormonal, les érections persistent normalement pendant la radiothérapie. Parfois elles sont plus difficiles durant la durée du traitement en raison d’une baisse de la libido. L’éjaculation peut parfois s’accompagner de brûlures voire de petites saignements sans gravité.

La Curiethérapie

Les Ultrasons Focalisés (HIFU)

L'Hormonothérapie